Le pianiste Benoît Delbecq, dont la technique de jeu et les méthodes de composition ont été influencées tant par Mal Waldron ou György Ligeti que par la musique et les chants des Pygmées Aka, a formé son nouvel hypnotique trio, tout de grâce et de décalages, avec Jean-Jacques Avenel (contrebassiste historique de Steve Lacy, mais aussi joueur de kora dans l’âme) et le batteur Emile Biayenda, venu de Brazzaville. C’est précisément ce dernier, initié aux traditions percussives de son pays natal, qui servira de pivot à la soirée, avec ses deux amis européens d’abord, puis en un trio décidément afro-américain avec le saxophoniste David Boykin et le contrebassiste (mais aussi joueur de guembri) Joshua Abrams, tous deux venus de Chicago. Comment les cinq musiciens des deux trios réussiront-ils enfin à s’emboîter et à renforcer l’aspect composite et cosmopolite de leur association. Comment galvaniseront-ils leur forte triangulation Afrique-Europe-Amérique, c’est ce qu’il vous reste à venir découvrir sur scène.